Résumé 4ème de couverture :
Depuis la tragédie qui a anéanti sa famille, Pétula, seize ans, a développé de nombreuses phobies, et prétend qu’une prudence et une hygiène extrêmes lui permettront de parer à la moindre catastrophe. Mais est-ce bien réaliste ? ... Au lycée, contrainte et forcée, elle fait partie d’un atelier d’art-thérapie. Les adolescents « à problèmes » qui y assistent se supportent tout juste. Jusqu’à ce que Jacob, «l’homme bionique », fasse son apparition. Appareillé depuis qu’il a perdu son avant-bras, le jeune homme, grand cinéphile, est aussi moqueur qu’attentif aux autres. A ses côtés, Pétula se sent enfin revivre. Mais il se pourrait qu’il cache lui aussi un secret trop lourd à porter...
De son écriture nourrie d’empathie avec un humour irrésistible, Susin Nielsen dresse le portrait inoubliable d’une bande d’adolescents que les drames de la vie n’empêcheront pas de se reconstruire.
Avis :
Pétula, l’héroïne, est une fille excessivement prudente voire paranoïaque, et on sent qu’il y a une raison à cela… On apprend plus tard que sa petite sœur, Maxine, est décédée en s’étouffant avec un bouton du costume de loup qu’elle adorait, que Pétula lui avait concocté. Depuis Pétula se sent coupable et veut éviter le pire en prenant le maximum de précautions dans toutes les circonstances.
D’autres
personnages viennent ponctuer l’histoire avec chacun leurs propres
personnalités et aventures. Il y a Rachel, l’ex-meilleure amie de
Pétula. En effet, elles se sont fâchées car Pétula
jalouse de la relation affectueuse que Rachel avait avec son petit
frère Owen, lui a coupé les cheveux par surprise, l’a injuriée et
accusée d’avoir tué Maxine… Bien sûr elles se rabibochent à la fin. Il y
a ensuite les parents de Pétula, qu’elle a le sentiment
de devoir gérer en permanence. Parfois attendris, ils sont aussi
désespérés par le comportement extrême de leur fille : par exemple un
des cadeaux de Noël qu’elle leur a offert son un gilet de sécurité
réfléchissant et un sifflet anti-viol ! Il y a les chats
de la maison qui sont très présents, ils permettent la rencontre avec
Jacob, et sont un des sujets de discorde des parents, qui se sépareront
plus tard dans le livre. Jacob, surnommé l’homme bionique dés le premier
chapitre, est un autre personnage clef. Armé
de sa prothèse de bras en métal, il paraît mystérieux et Pétula s’en
méfie, mais il va permettre à notre héroïne d’avancer et d’évoluer.
Pétula et Jacob, sont différents de par leur façon d’appréhender la vie
et les risques, mais ils ont un point en commun,
ils ont vécu un traumatisme… Et c’est pour cela qu’ils se retrouvent
dans un groupe de "soutien psychologique" appelé Art-Thérapie, où on
découvre Betty, la jeune psychologue qui les traitent comme des jeunes
enfants, et plusieurs ados qui ont tous vécu des
tragédies (tentative de suicide, exclusion liée à l’homosexualité,
alcoolisme, toxicomanie…). Même si cela n’était pas gagné d'avance, tous
deviennent de vrais amis au fur et à mesure.
Entre
Pétula et Jacob, tout commence lorsqu’ils se retrouvent à réaliser film
Les Hauts de Hurle-Vent avec les chats de la maison pour un cours. C’est
cette vidéo qui permettra de faire naître
l’histoire d’amour du roman avec toutes les premières fois que cela
implique. C’est aussi cette vidéo qui permettra de lever le voile sur le
secret de Jacob. On apprend qu’il a perdu son bras suite à un accident
de voiture avec ses amis qu’il a causé en conduisant
après avoir bu. L’un de ses amis, Gord, est décédé, l’autre en fauteuil
roulant. Il a été condamné et ses parents ont tout fait pour qu’il ait
un nouveau départ, et lui aussi en cachant sa véritable histoire à ses
nouveaux amis et à Pétula. Cette dernière
l’apprend suite à un commentaire méchant de la mère de Gord sous la
vidéo primée de chats qu’ils ont réalisé ensemble. D’abord en colère,
elle lui pardonnera ensuite, elle l’emmènera même rencontrer son ami
paralysé et le père de Gord dans l’épilogue.
Ce roman
est touchant, au même titre que ses personnages. Il aborde les rapports
aux autres et les drames de la vie tels que le deuil, la culpabilité et
le divorce sans jouer dans la tragédie sordide
ou la banalité ennuyante, et ce, avec quelques pointes d’humour bien
placées. A travers toutes ces péripéties dispersées dans de courts
chapitres, l’auteure tente de nous rendre optimistes.
Thèmes : adolescence,
amitié, amour,
culpabilité, deuil,
famille, thérapie
Niveaux : 5e (bon lecteur), 4e, 3e et au-delà
Julie P. (Chaumont)
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