vendredi 22 novembre 2024

Comme nous brûlons

Lisa Balavoine. Comme nous brûlons /  Rageot. 2023. 239 p. ISBN : 978-2-7002-8035-7 (16€) 

Résumé : 

Blanche vient d’intégrer une section sportive renommée, en danse, dans un lycée à Marseille. Pleine d’enthousiasme mais aussi d’appréhension face à cette nouvelle vie qui s’annonce, elle intègre l’internat de l’établissement, dans lequel elle fait la connaissance de deux jeunes filles qui deviennent ses amies, Juliette et Lucille.

Férue de danse classique depuis l’âge de quatre ans, Blanche se retrouve pourtant dans un atelier de hip-hop, ayant été obligée d’opter pour un atelier optionnel sans vraiment avoir eu le choix de l’atelier. Là elle découvre Malek, qui ne tarde pas à devenir son petit ami. Tout va plutôt bien dans sa vie, d’autant qu’elle apprend aussi peu à peu à relâcher la pression de la compétition et à se détendre. 

Et puis elle fait la connaissance d’Ada. Ada, c’est une danseuse flamboyante. Très talentueuse, elle surpasse tout le monde et possède une sorte de magnétisme qui fait qu’on ne regarde et qu’on ne voit qu’elle. 

Un week-end, comme souvent, les jeunes danseurs partent en balade et vont profiter du littoral méditerranéen. Blanche s’éloigne un peu trop du groupe, et doit son salut à Ada qui l’aide à redescendre d’une corniche vertigineuse. C’est le début d’une amitié qui va prendre de plus en plus de place dans la vie de Blanche, au point qu’elle en oublie de passer du temps avec Lucille et Juliette, et aussi avec Malek. Quand Ada décide de couper les ponts et de prendre brusquement ses distances avec Blanche, cette dernière est désemparée… 

 

Avis : 

Écrit en vers libres, ce court roman se lit d’une traite, et nous entraine dans une histoire d’amitié dévorante à propos de laquelle on ne peut pas dire grand-chose sans divulguer trop d’éléments ! Juste qu’il s’agit d’un récit sur l’apprentissage de la vie d’adulte et la fin de l’adolescence et que le poids de l’histoire familiale d’Ada, dévoilé à la toute fin de l’histoire, est prédominant et explique beaucoup de choses quant à l’attitude de la jeune fille. Adepte ou pas des vers libres (ce n’est pas vraiment mon cas !) on se laisse porter très facilement dans ce ballet poétique et envoûtant. Bref, une lecture qui ne laisse pas indifférent ! 

 

Thèmes : Amitié Danse 

Niveau : 4 ème - 3 ème 

 

Christine Bretton (Nogent)

La bête et Bethany

Jack Meggitt-Phillips & Isabelle Follath. La bête et Bethany (T.1) / Bayard Jeunesse. 2022. 249 p. ISBN : 979-1-0363-2914-2 (15.90€) 

Résumé : 

Ebenezer a 511 ans et se porte comme un charme. On ne lui donne d’ailleurs guère plus de 30 ans. Pourquoi ? Parce que le monstre qu’il héberge dans sa riche demeure est aussi son fournisseur d’élixir de longue vie, qui lui permet une éternelle jeunesse. 

Or ce monstre est de plus en plus exigeant. Car la « bête », puisque c’est ainsi qu’Ebenezer l’appelle, ne fournit l’élixir qu’en échange d’un repas. Elle mange tout, objets, animaux, n’importe quoi, mais elle en vient à demander un enfant. Son dernier repas, un rare perroquet violet qui faisait la fierté du marchand d’oiseaux, a été dévoré beaucoup trop rapidement. Maintenant elle veut un enfant, de la chair fraiche et bien dodue, et Ebenezer est bien obligé d’accéder à sa requête s’il veut continuer à vivre en forme ! 

Très vite il part à la recherche de l’enfant idéal et se tourne vers l’orphelinat. En effet, quoi de mieux qu’un enfant que personne ne réclamera ? La directrice de l’orphelinat, la revêche Mlle Frizelyflop, est ravie de lui confier Bethany, une petite fille au fort caractère qui lui tient tête un peu trop souvent, ne cesse d’importuner ses camarades et surtout se moque des punitions qu’on peut lui donner. 

De retour à la maison, Bethany multiplie les bêtises et Ebenezer a du mal à la faire approcher de la bête. Il finit par convaincre cette dernière que la petite fille doit grossir un peu pour être meilleure à déguster, et fournit toutes les pâtisseries qu’elle veut à Bethany. Mais le stratagème ne fonctionne pas longtemps et la bête commence à s’impatienter... 

 

Avis : 

Un roman aux allures de conte, où le fantastique se mêle à l’aventure. On y découvre la relation entre un adulte assez détestable et une petite fille qui l’est tout autant (du moins dans les premières pages !). Évidemment les liens entre Ebenezer et Bethany vont évoluer, mais le suspense reste entier jusqu’aux dernières pages car on se demande bien jusqu’où l’auteur va nous entraîner. 

C’est le premier tome d’une trilogie, qui se lit très facilement et devrait plaire dès la 6è. C’est drôle, attachant, loufoque et joliment illustré (notamment avec cette mâchoire énorme sur la couverture, miam). Personnellement j’ai vraiment hâte de connaitre la suite des péripéties de ces deux héros. Trois, pardon, n’oublions pas la bête. 


Thèmes : Potion magique  Monstre Enfance / Famille 

Niveau : 6è – 5è 

 

Christine Bretton (Nogent)