Cavale/Goldberg Sloan, Holly. - Gallimard Jeunesse – 2012.- 331 p. ISBN: 978-2-0706-4432-2. 15 €
Résumé :
Emily, 17 ans, que son père a en quelque sorte contraint de chanter
dans une église le standard américain "I’ll be there", est quasiment
prise de malaise et c’est à cette occasion qu’elle rencontre Sam, un
garçon de son âge qui lui est totalement inconnu.
Et pour cause, Sam
et son jeune frère Riddle viennent d’arriver en ville et sont les fils
d’un quasi-psychopathe qui les fait mener une vie itinérante et
totalement asociale à travers plusieurs états US.
À la suite de
circonstances pour le moins fortuites, les 2 ados vont se revoir et
Emily, (mais aussi sa famille, parfois au grand dam d’Emily) va chercher
à percer le halo de mystère qui entoure Sam, qui ne peut décemment
avouer qu’il n’a pas de portable (no way !), n’a jamais été à l’école,
qu’il squatte une maison et que son père est dangereux.
D’autant que ce dernier va se rendre compte rapidement que quelque chose a changé dans la vie de ses enfants…
Analyse du livre :
Holly
Goldberg Sloan est scénariste de formation et cela se voit, l’histoire
est bien construite avec ce qu’il faut de suspense, les situations
s’enchainent sans temps mort, sans pour autant réduire à la portion
congrue l’humanité (ou la monstruosité…) de ses personnages, Emily qui
cherche sa voie, Sam, qui est à la frontière de 2 monde différents,
voire antagonistes et Riddle, à la limite de l’autisme.
L’auteur
arrive à rendre crédible même les péripéties les plus extrêmes
(l’épisode dans la montagne) sans pour autant négliger un certain
humour, avec notamment le personnage de Bobby Ellis, l’amoureux transi
d’Alice, mais aussi les scientifiques de la fin de l’histoire.
Un excellent roman qui questionne sur la marginalité/normalité et sur le rapport à l’autre.
A
noter une couverture assez hideuse, un parking de motel barré d’un
Cavale (la « traduction » du I’ll be there original) avec un lettrage
orange assez vif.
Lu par MArc Vautrin ( Wassy)
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